Si tu soutiens et accompagnes un.e proche (parent, conjoint.e, fratrie, enfant, ami.e, grand-parent) vivant avec une maladie chronique, un handicap, un trouble de santé mentale ou de consommation, tu es ce qu’on appelle un.e proche-aidant.e. Au Québec, une personne sur trois est proche-aidante.
Ce rôle peut inclure des responsabilités en lien avec la sécurité de la personne, la médication, la gestion du quotidien (ex. : repas, commission, hygiène), l’écoute et le réconfort, le soutien en cas de crise, etc.
Ce rôle peut-être très exigeant à certains moments quand ton proche ne va pas bien, plus léger à d’autres périodes et même comporter des avantages, tels que le développement de l’empathie, d’un lien fort avec ton proche, de la maturité et de la confiance en soi.
Par contre, là où il faut être vigilant, c’est que ce type de responsabilité peut avoir des conséquences sur tes études et ton bien-être telles que l’isolement social, un stress accru, des impacts financiers et même parfois mener à l’abandon scolaire. Il est ainsi possible que tu te sentes un peu perdu.e dans toutes ces responsabilités, ne sachant pas si tu en fais trop ou pas assez. C’est normal de se sentir ainsi. On te donne ici des suggestions pour composer avec la situation durant tes études.
Informer ton ou ta professeur.e de la situation le plus rapidement possible
En début de session si possible, aborde la situation avec tes professeur.es. Tu peux préalablement réfléchir à tes besoins pour réussir tes cours afin de pouvoir les mentionner au même moment. De cette manière, si tu vis des moments plus difficiles et stressants pendant l’année, tu n’auras pas à y ajouter le dévoilement de ta situation. Tu peux le faire en demeurant après un cours, en te présentant à son bureau ou par courriel si tu préfères.
Fixer des limites et garder du temps pour toi
Une chose qui est cruciale pour tous les proches-aidant.es, c’est de fixer ses limites. Pourquoi? Il peut être exigeant de soutenir ou de s’inquiéter pour quelqu’un sur une longue période, d’autant plus lorsqu’il y a cohabitation. Il n’y a pas de mal à prendre un peu de recul. Cela ne signifie pas que tu te retires complètement de la situation. Pour être en mesure de prendre soin de l’autre, tu dois aussi prendre soin de toi. Essaie de te souvenir de ce que tu faisais pour décompresser avant d’avoir autant de responsabilités. Les moments de plaisir et de temps juste pour toi t’aideront à recharger les batteries. Tu peux aussi convenir avec ton proche de moments dans la journée où tu n’es disponible que pour des urgences.
Entoure-toi
Autant que possible, ne gère pas la situation seul.e. et n’hésite pas à demander de l’aide que ce soit aux organismes, à des amis, ou à ta famille. Ce n’est plus un sujet tabou aujourd’hui : il y a énormément de proches aidant.es et il y en aura encore plus dans les années à venir. Il est normal de dire : « Je n’y arrive pas, j’ai besoin d’aide s’il vous plaît ».
Références
Centre d’innovation en santé mentale sur les campus. (2020). Caring for young caregiver.
Regroupement des aidantes et des aidants naturels de Montréal et d’AMI-Québec. (2024). KARE | Le magazine des jeunes proches aidants (amiquebec.org)
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