Violences à caractère sexuel

Les établissements en enseignement supérieur sont des milieux à risque de violences à caractère sexuel de par leur étendue, leurs activités et la proximité qu’ils offrent entre les étudiant.es. Voici quelques informations pertinentes pour t’orienter si tu te questionnes sur le sujet et que tu aimerais savoir quoi faire si tu es victime ou témoin d’une violence à caractère sexuel .

Qu’est-ce qu’une violence à caractère sexuel?

Une violence à caractère sexuel peut se produire en personne, au téléphone, par écrit ou sur les réseaux sociaux, devant les autres ou dans l’intimité. Voici quelques exemples qui illustrent la portée des violences à caractères sexuel.

La production, possession ou diffusion d’images ou vidéos sexuelles d’une personne sans son accord.
Les commentaires ou blagues à caractère sexuel sur une personne devant elle ou en son absence.
Les appels, textos, sextos ou courriels non désirés à connotation sexuelle.
Les questions sur la vie sexuelle de quelqu’un qui ne désire pas partager l’information.
Le partage sur ses propres activités sexuelles devant les autres dans une discussion sur un autre sujet.
Les avances verbales ou propositions sexuelles insistantes et non désirées.
Les manifestations non verbales comme des attouchements, frôlements ou baisers non désirés.
La démonstration abusive et non désirée d’intérêt amoureux ou sexuel.
Les menaces de récompense ou de conséquence en échange d’une activité à caractère sexuel.
Les agressions sexuelles physiques (attouchements, caresses, baisers non désirés) et le viol.
Les actes de voyeurisme ou d’exhibitionnisme.

Cela inclut aussi la notion de harcèlement sexuel qui se manifeste par des comportements, des paroles et des gestes à caractère sexuel qui portent atteinte à la dignité et l’intégrité psychologique ou physique d’une personne et lui crée un environnement néfaste. Le harcèlement se manifeste généralement de manière répétée, mais une seule conduite grave peut aussi constituer du harcèlement sexuel lorsque les conséquences sont vécues de manière continue par la victime.

La Notion de consentement

Dans toutes situations liées à une activité sexuelle, la notion de consentement est primordiale. Sans consentement, une activité sexuelle est considérée comme de la violence à caractère sexuel.

Il n’y a pas consentement lorsque:

la personne est incapable de le formuler (inconsciente, intoxiquée, etc.).
la personne exprime, par ses paroles ou son comportement, son désaccord face à l’activité sexuelle.
après avoir consenti à l’activité, la personne manifeste par ses paroles ou son comportement, l’absence d’accord à la poursuite de l’activité sexuelle.
la personne consent sous l’effet de la crainte, comme celle de vivre une forme quelconque de violence si elle refuse.
la personne est en relation pédagogique ou d’autorité à l’égard de l’autre, ou qu’une personne peut raisonnablement croire qu’une telle relation pédagogique ou d’autorité existe ou pourrait exister dans un avenir prévisible.
le consentement résulte d’un abus de pouvoir.

Pour une explication vulgarisée, visionne cette capsule vidéo sur le consentement.

LOI VISANT À PRÉVENIR ET À COMBATTRE LES VIOLENCES À CARACTÈRE SEXUEL DANS LES ÉTABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

Une loi gouvernementale prévoit que chaque établissement a l’obligation d’offrir à sa communauté un milieu exempt de violence de toute nature et de mettre en place des mesures de prévention, de sensibilisation, de protection et d’aide contre les VACS. Ainsi dans les cégeps, collèges ou universités on retrouve des services d’aide à la population étudiante ayant été victime de violence à caractère sexuel ou témoin d’une situation où il n’y a pas eu consentement. Tu peux y obtenir du soutien, déposer une plainte ou faire un signalement en tout temps. En tant que témoin, n’hésite pas à aller à dénoncer même si la situation ne te concerne pas personnellement.